IMPRESSION ÉCO RESPONSABLE

Les enjeux écologiques s’inscrivent petit à petit aux cœurs des préoccupations des entreprises.

Le secteur de la communication imprimée est probablement l’un de ceux qui se voit le plus impacté par cette évolution des mentalités.

Aujourd’hui, les imprimeurs sont contraints de mettre les bouchées doubles dans la course à la production éco-responsable.

Avec la désinformation qui règne autour du lien entre papier et déforestation, les acteurs de la communication imprimée se retrouvent pointés du doigt avec des arguments d’autrefois qui sont infondés aujourd’hui.

Rendre la communication imprimée plus éco-responsable

les imprimeurs ont à cœur de rétablir la vérité quant à leurs métiers. Cette transition vers une production durable ne représente finalement qu’une étape de plus dans la mue de ce secteur d’activité historique. Depuis plusieurs années déjà, le secteur des arts graphiques est confronté à des ruptures (l’apparition du numérique, par exemple) mais a toujours su prouver sa résilience et sa parfaite adaptation à le situation.

Aujourd’hui, les mentalités changent, la législation aussi. Au-delà d’une demande client ascendante autour de l’impression éco-responsables, c’est la législation qui intensifie celle-ci. Avec le durcissement de certaines taxes comme la taxe CITEO, ou l’apparition de la loi AGEC, le gouvernement installe un contexte plus que favorable à l’impression de supports imprimés éco-responsables.

Mais qu’est qu’une impression éco-responsable ?

Avec des process en perpétuelle évolution grâce à une R&D axée vers l’éco-responsabilité, le secteur lance régulièrement de nouvelles initiatives dans le but de réaliser des imprimée plus écologiques. En parallèle, il ne se passe pas une semaine sans qu’un sujet sur la transition écologique passionne le grand public et soit mis à la une. Il est donc légitime de se demander :  Comment réaliser un catalogue, une brochure ou autres supports de façon éco-responsable ?

Voici 6 conseils pour imprimer de façon éco-responsable vos différents supports de communication.

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CONSEIL N°1 : le choix du papier

Faisons un petit focus sur le choix du papier. Il représente la composante majeure pour une impression éco-responsable. Il est évident que celui-ci aura un impact plus qu’important sur le caractère éco-responsable de votre format print.

Trop injustement lié à la déforestation, il est indispensable de rappeler que le bois utilisé pour produire le papier graphique en Europe fonctionne aujourd’hui en circuit fermé et favorise l’entretien des forêts. Il permet même de développer celle-ci en biodiversité (en valorisant le cycle de vie d’un arbre avec une exploitation régulée) et les arguments qui accusaient l’industrie papetière de la déforestation ne font aujourd’hui plus sens.

Vous vous en doutez, il est naturellement possible de choisir un papier recyclé pour répondre à votre besoin d’impression éco-responsable. Le papier recyclé d’aujourd’hui n’est plus le papier rêche et jaunâtre ou grisâtre d’autrefois. Désormais, place à des papiers de qualité, composés de fibres recyclées allant de 33 à 100%, avec différents grammages, mais surtout avec différents taux de blancheur. De véritables atouts pour une impression écologique, vous permettant de communiquer sur votre utilisation raisonnée des ressources, sans trahir la qualité de vos images et produits.

Si vos produits ou vos annonceurs nécessitent l’utilisation d’un papier avec 100% de fibres vierges, votre engagement éco-responsable n’est pas remis en cause pour autant. Privilégiez dans ce cas un imprimeur certifié PEFC et FSC. Les chaines de contrôle PEFC et FSC sont un « must have » dans le besoin d’une impression éco-responsable. Ces certifications attestent de la traçabilité du bois tout au long de son utilisation : de sa provenance à l’impression du papier, attestant ainsi qu’il est issu de forêts durablement gérées et qu’il contribue en Europe à développer la forêt en biodiversité. Ces chaines de contrôle se rencontrent sur l’ensemble de la filière : de l’exploitant forestier au metteur du papier imprimé sur le marché.

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CONSEIL N°2 : Le choix de l’encre

Penchons-nous désormais sur le cas de l’encre utilisé lors de l’impression.
Vous le savez, selon un rapport d’Ecofolio (depuis lors fusionné avec Eco-Emballages pour devenir CITEO), « des études ont démontré la présence d’huiles minérales dans certains emballages en fibres cellulosiques recyclées, susceptibles de migrer dans les aliments emballés. Or, certains composés aromatiques contenus dans les huiles minérales présenteraient un risque sanitaire évalué par l’ANSES. Les sources de présence de ces composés aromatiques sont multiples, mais les papiers imprimés en Offset (journaux, magazines, imprimés publicitaires…) représentent une source non négligeable, par la présence de ces produits dans les matières premières utilisées pour fabriquer les emballages en papier-carton recyclés. »

C’est d’ailleurs pour cette raison que l’utilisation d’huiles minérales tend à devenir malussée par CITEO dans le calcul de l’éco-contribution pour chaque metteur de papier sur le marché.

Heureusement, le secteur a évolué et il faut savoir qu’il existe aujourd’hui des alternatives aux encres conventionnelle offset, en feuilles comme en rotative :

  • Les encres végétales : qui sont très répandues dans l’offset feuilles. Malgré une R&D très active sur le sujet, les encres végétales sont encore inapplicables à l’offset rotative. Mais la R&D des fabricants d’encre y travaille, poussé en cela par une démarche active de CITEO.
  • Les encres biosourcées : (qui ont été testées à l’heure actuelle en rotative, nécessitent beaucoup d’adaptations et de compromis. Elles ne sont donc pas non plus l’alternative simple attendue, tout en présentant un surcout important.
  • Les encres dites « blanches »: compatibles avec les exigences du référentiel «Blue Angel», sont composées d’huiles minérales purifiées et raffinées qui contiennent une part minime de composés aromatiques controversés. Leur léger surcout et leur mise en œuvre  maitrisée désormais par la majorité des imprimeurs rotativistes, apportent une réponse acceptable et fiable au marché.

Vous l’aurez compris, en ce qui concerne l’offset rotative, les encres dites « blanches » sont, à l’heure actuelle, la seule alternative éco aux encres conventionnelles. Néanmoins, avec l’évolution permanente du secteur, l’utilisation d’encres végétales ou biosourcées dans les process de l’imprimerie rotative n’est plus qu’une question de temps. CITEO et quelques professionnels du secteur y travaillent que celles-ci se présentent comme une solution éco-responsable d’avenir pour vos imprimés.

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CONSEIL N°3 : Le choix du vernis

Après avoir parlé du papier et des encres, il paraît important de se focaliser également sur le vernis qui vient embellir votre imprimé. Rien d’étonnant, étant donné que le vernis UV conventionnel est composé de polymères. Malgré son caractère haut de gamme et l’effet de brillance qu’il viendra apporter à vos imprimés, il est a utiliser avec parcimonie.

En effet, lors du séchage d’un vernis UV, « le phénomène de réticulation (liaison chimique des molécules les unes aux autres) permet de sceller quasi instantanément le vernis sur le support mais rend en même temps ces molécules réticulées plus difficiles à éliminer dans les processus de recyclage et de désencrage. » (Source CITEO). C’est pour cette raison que le vernis UV est malussé par CITEO.

L’alternative la plus courante au vernis UV est le vernis acrylique. Comme son nom l’indique, ce dernier est composé de solutions aqueuses, mais c’est surtout un vernis sans  polymères. De ce fait, celui-ci ne viendra pas perturber le processus de recyclage expliqué précédemment.

A savoir aussi que d’autres alternatives aux vernis UV conventionnels sont en cours de développement. On peut citer en exemple SunChemical, qui étudie « un vernis UV issu de ressources végétales, à hauteur de 25 % de sa composition, et pour 12 % de matériaux issus de la filière recyclage ».

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CONSEIL N°4 : Le choix de la solution de routage

Bien qu’il ne représente pas une composante propre de votre imprimé, le routage de celui-ci demeure un élément important si l’on veut bénéficier d’une impression éco-responsable.

Depuis quelques années, la législation évolue dans le but de proscrire l‘utilisation du film plastique. Le gouvernement a déjà imposé l’usage de blisters compostables à domicile pour les enveloppes en plastique entourant les envois de presse et d’imprimés publicitaires. Depuis octobre 2020, la loi AGEC (AGEC) a accentué cette transition. Comment ?  En interdisant, à partir du 1er janvier 2022, tout envoi sous film plastique. Le film de routage étant évidemment concerné, celui-ci représente naturellement un frein à votre engagement éco-responsable.

Vous l’aurez compris, ce n’est plus qu’une question de temps avant que les acteurs du secteur soient confrontés à une situation d’illégalité en cas d’utilisation d’un film de routage en plastique.

C’est pourquoi, depuis maintenant plusieurs mois, les différents acteurs du secteur des arts graphiques (imprimeurs, routeurs, syndicats) collaborent, afin de proposer une ou plusieurs alternatives à la mise sous film plastique.

Voici les alternatives pour un routage éco-responsable “fiables” à ce jours :

  • Le routage à découvert, sans film plastique, avec un adressage directement sur la couverture, en dur ou par le biais d’un étiquette
  • La mise sous papier thermoscellable qui vient simplement remplacer le film plastique (transparent ou opaque).
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CONSEIL N°4 : Le choix de l'imprimeur

Comme vous le savez, il existe plusieurs labels, certifications et chaînes de contrôles qui témoignent de l’engagement et des pratiques environnementales des imprimeurs. Néanmoins, toutes les certifications ne se valent pas. Si vous recherchez un industriel éco-responsable, privilégiez les imprimeurs qui sont certifiés :

  • Imprim’Vert : label français accordé aux imprimeurs par la Chambre des Métiers qui respectent un cahier des charges en matière de lutte contre les impacts environnementaux,
  • PEFC et FSC : certification internationale vous assurant que les forets dont sont issus les papiers sont gérées durablement (cf conseil n°1).
  • ISO 14 001 : certification internationale qui atteste d’un management environnemental par l’amélioration continue et s’assure d’une politique très stricte de prévention des risques environnementaux et de l’éco-conception des produits et services.

Ainsi, ces labels et certifications sont témoins de l’engagement des imprimeurs en faveur du développement durable, mais aussi de leur ambition d’évoluer sur le long terme pour proposer une impression toujours plus éco-responsable.

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CONSEIL N°6 : Nous demander conseil

Enfin, pour imprimer de façon éco-responsable, rien de plus simple que de nous demander conseil.

Nous saurons vous délivrer, de façon simple, la meilleure réponse à votre engagement (ou désir d’engagement) environnemental. Que votre objectif soit : d’améliorer l’analyse du cycle de vie de votre produit, d’éco-concevoir votre prochain document ou plus simplement de réduire vos taxes environnementales, nous saurons vous guider et vous conseiller utilement.

Alors, vous avez un besoin d’impression éco-responsable ? Vous recherchez un imprimeur avec un engagement environnemental au moins à la hauteur du votre ? Détendez-vous et ensemble, élaborons votre futur document de façon éco-responsable !